Karen, une âme en péril

Le Xil était comme à son habitude un gouffre plongée dans les ténèbres les plus profondes et où des créatures immondes régnaient en maîtres et faisaient milles tourments au malheureuses âmes damnées.
Soudain, un halo lumineux déchira les ténèbres et le couloir interdimensionnel s'ouvrit et laissa entrer Deshran juste avant que le passage ne se referme.

Deshran était agenouillé au sol, haletant, son corps était fumant et ses habits a moitiés brûlés... traverser un couloir interdimenssionnel était une véritable épreuve de force.
Le dieu des assassins se releva après s'être remis de ses émotions et prêta attention aux bruits qu'il l'entourait dans cette obscurité absolue.
Les démons et les autres créatures du Xil l'avaient déjà repérés, ils percevait leurs legers grognements... ils se préparaient à bondir sur le dieu.

"Trêve des combats vermines!",s'exclama Deshran," Ce serait une connerie que de vous opposer à moi! Attaquer-moi et vous périrez tous dans la seconde qui suivra votre fatale erreur.
Si vous avez besoin d'un exemple, que quelqu'un d'entre vous vienne à moi!"

Il y eu un silence pesant pendant plusieurs secondes, seulement ponctués par quelques glapissements rauques, les démons semblaient débattre.
Finalement, aucuns ne sembla vouloir chercher à provoquer un conflits et les monstres se retirèrent dans les profondeurs du Xil.
Deshran fit apparaître des flammes qui flottaient en suspension dans l'air et permettait ainsi d'éclairer un peu les sombres lieux dans lesquels il se trouvait.
Le Xil ressemblait en fin de compte à une gigantesquement caverne dont les ramifications semblait s’étendre à l’infini.
Deshran avait atterrit dans une sorte de grande salle caverneuse dont les murs étaient démesurément hauts.
Karen,elle, devait sans doute se trouver quelque part dans les environs. L’incantation qu’il avait prononcé quelques minutes auparavant lui permettait de se télé porter quelques centaines de mètres d’erreur de l’âme de la défunte.
Le dieu des assassins fit quelques pas vers l’avant, il pouvait sentir le sol humide et glacial sous ses pieds nus (il était pied nus?)
Deshran s’aperçu alors qu’il était quasiment nu et que ses habits étaient en lambeaux.
Heureusement pour lui, un claquement de doigts et il était revêtu d’une bure noire qui collaient à son torse musculeux.

On pouvait percevoir au fond de la salle des silhouettes fantomatiques et fluorescentes qui brillaient dans l’obscurité.
Malheureusement pour Deshran, il semblait fort que les âmes reculaient à mesure que le dieu, li, avançait… les défunts étaient comme ça… une fois en enfer ils avaient peur de tout et de rien.
Il n’y avait plus qu’une seule solution pour Deshran afin de trouver la pauvre Karen, il devait lui parler.
L’ancien tueur à gages s’agenouilla sur le sol humide et fit le vide dans son esprit afin de se préparer à une discussion télépathique avec le moins de penssées parasites possibles.
*Où est tu Karen bon sang*, pensa-t-il très fort pour que son message se délivre le plus loin possible.

Âme désincarnée perdue dans les profondeurs de l'Enfer du Xil... Voilà ce qu'était Karen, une ombre parmi les ombres, une silhouette parmi les silhouettes, une morte parmi les morts. Elle n'était plus rien qu'une âme en peine, errant, sans but.

Ici, elle savait qu'elle devenait l'entière propriété du dieu du mal, et qu'elle n'avait plus droit à une volonté propre. Pourtant, elle était trop indépendante, trop féline peut-être pour pouvoir abandonner toute volonté. Elle était ici une des rares âmes à avoir encore... une âme ?

Elle réflechissait, et aussi vite que le lui permettaient ses neurones morts. Vite, vite, une solution, vite.... sortir d'ici... revoir la lumière du Soleil ! tout plutôt que ces lueurs rougeoyantes et cet air qui lui paraissait vicié. Tout plutôt que la mort...

Comment se faisait-il qu'elle soit morte, il lui restait pourtant encore des vies ! Etait-ce cela qu'elle avait senti la quitter quand le bras de ténèbres s'était enroulé autour d'elle ? Etait-elle définitivement morte ?

Les âmes ne l'approchaient pas, elles devaient avoir peur, car malgré la mort, Karen restait haute en couleur. Son âme n'avait pas eu le temps de devenir terne, elle était encore d'une incroyable vivacité.

Aussi, quand elle entendit le faible appel de Deshran, qui devait provenir d'un endroit situé à des kilomètres de là où elle se trouvait -combien de centaines de kilomètres contenaient ces galeries ? des milliers ?-, doublé d'émissions de désespoir qu'elle identifia comme celles de Vénus, elle n'hésita pas une seconde et bondit.

Son accès de folie révolu, elle s'en voulait d'avoir voulu tuer son amie. Shadow devait désespérer. Oh, nom d'un chien, qu'est-ce qui l'avait poussée à faire ça ? Etait-elle si... insensible ? Non... si ?

Elle fila à vitesse grand V, s'accrochant aux émissions de Vénus. se laissant attirer vers Deshran et son amie. Quand elle arriva, elle vit d'abord la jeune femme enlaçant son corps à elle, puis Deshran...

Coucou, je suis là... besoin de moi ?

Elle s'était efforcée de paraître enjouée, mais n'en gardait pas moins un ton lugubre...

Non... étais-ce possible... étais-ce bien la voix de Karen... Karen la défunte?
Sa voix avait beau ne plus rien avoir d'humain, c'était tout de même la projection spectrale de Karen qui se tenait devant Deshran.
Il la dévisagea bouche-bée... il l'avait donc trouvée alors que tout semblait perdu pour elle... et même pour lui.

Deshran s'était jeté à coeur ouvert dans la gueule du loup car il ne supportait pas que l'on fasse du mal à ses proches.
Et même si l'ancien tueur n'avait pas vraiment partagé beaucoup de moments forts et amicaux avec Karen, il éprouvait beaucoup de respect et de compassions pour la femme chat.


"Karen... C'est bon de te revoir!",déclara Deshran en esquissant un leger sourire sur son visage blafard, " Maintenant tu dois essayer de réintégrer ton corps de chair".
Mellant le geste a la parole, Deshran pris le corps de Karen dans ses bras et le présenta à son fantome... il fallait faire vite avant que les cellules vitales du corps de Karen ne se détruise par pourrissement.

Soudain, Deshran remarqua que Vénus se tenait à côté de lui.
"Ne t'en fais pas! Ce que tu as fait est pardonnable! Fais preuve de patience!"

Karen regarda Deshran avec tristesse. Réintégrer son corps ?

J'aimerais bien, Deshran, j'aimerais vraiment... mais c'est impossible sans l'intervention de Leshger, et je crois qu'il n'est pas très bien disposé à mon égard en ce moment.

Elle voyait bien que Vénus ne feignait pas le désespoir, elle allait vraiment mal. Le spectre s'agenouilla à côté de la jeune femme et l'entoura de ses bras fantômatiques, posant sa tête sur l'épaule de Vénus :

Tu n'y es pour rien, Vénus, je suis désolée, tout est de ma faute... je n'aurais jamais dû essayer de te tuer ! Pardonne-moi, du fond du coeur, je m'excuse...

Même si elle n'avait pas d'enveloppe charnelle, elle espérait que de sentir ses bras autour d'elle aiderait Vénus à sortir de cette spirale infernale. La seule erreur que la jeune femme avait faite, c'était d'aller voir Leshger au temple de Karaah, cinq ans auparavant ! Il n'y avait pas à lui en reprocher d'autres.

Vénus, tu peux intercéder en ma faveur auprès de Leshger... je t'en prie !

Un grondement provenant des profonds ravins entourant l'endroit où Karen, Deshran et Vénus se trouvaient retentit. Des gerbes de magma en fusion jaillirent de ces profondes gorges accidentées, le Xil semblait désapprouver le comportement de l'Âme Karen.

Le Xil, où plutôt son maître, qui n'apprécia d'ailleurs pas du tout de percevoir deux corps étrangers dans son domaine... comment des humains avaient pu s'introduire ici ? c'était inconcevable... les démons auraient du agir. Mais Leshger se doutait qu'il s'agissait pour l'un de Deshran, et que le simili dieu pouvait effrayer les démons. Il leva les yeux au ciel, cette bande de couards ne perdait rien pour attendre.

Leshger se téléporta silencieusement derrière le deux vivants et la morte, et considéra un instant la scène, blindant son esprit, essayant de ne pas se laisser submerger par le désespoir de Vénus. Elle était si belle et si touchante, ainsi malheureuse, mais il la préférait rieuse et énergique, telle qu'il l'avait connue cinq années auparavant...

Comme c'est touchant,

Fit-il d'une voix qu'il tentait de rendre sarcastique, sentant sa gorge se nouer. Il sentit une vague de haine déferler sur lui, ne sachant dire de qui elle provenait -probablement des trois êtres présents. Les ondes de désespoir de Vénus s'accentuèrent, doublées de terreur. Ce fut cette dernière vague de sentiments qui fit tomber le masque de Leshger.

Il s'avança doucement vers Vénus et Karen, sans un regard pour Deshran. Furtivement, il écrasa une larme sur sa propre joue, sans même s'en rendre compte. Le dieu du mal était bel et bien en train de pleurer, pleurer la futilité de sa vie, pleurer le désespoir qu'il causait, pleurer les ravages qu'il avait faits. Ce coeur qu'on aurait cru de pierre se brisait aujourd'hui, étreint par le regret.

Le dieu s'agenouilla à côté de Vénus et remplaça les bras fantômatiques de Karen par les siens. Il leva les yeux vers le spectre, et lui murmura :

Revis, Karen, tu le mérites. Et je te demande -même si je sais bien que tu ne me l'accorderas pas- ton pardon. Tu sais mieux que quiconque ce que la rage peut faire.

Il eut un geste de la main, et l'âme et le corps de Karen fusionnèrent.

Deshran, sors d'ici avec Karen. Va retrouver Shadow, elle est en train de faire quelque chose que je qualifierais de connerie pure et simple. Allez réconforter Alexandre et Chris, aussi. Ce n'est pas un ordre, juste une demande,

Précisa le dieu avec un sourire. Tenant Vénus dans ses bras, assez fermement pour la téléporter avec lui tout en lui laissant une liberté de mouvement lui indiquant qu'elle était libre, il se téléporta dans un autre coin du Xil. Elle n'avait pas levé les yeux et était restée apathique, il lui dit par télépathie tout ce qu'il avait à lui dire :

Je regrette, Vénus, je m'excuse... je t'ai faite souffrir inutilement pendant trop longtemps, pardonne-moi... je voudrais pouvoir revenir cinq ans en arrière et tout effacer, car je sais que tu n'as pas réellement tué Clio... pardon...

Le ton mental aurait attendri les coeurs les plus durs, mais les plus désespérés ? Leshger ne savait pas comment la jeune femme allait réagir, il pleurait autant qu'elle et ne craignait plus que cela ne se voie. Elle avait le droit de savoir qu'il n'était pas insensible, et que lui aussi pouvait verser des larmes, même si c'était la première fois depuis qu'il avait été créé...

Deshran dévisagea Lesgher après mépris et l'observa s'éloigner dans les pronfondeurs du Xil avant qu'il ne se téléporte pour une destination connue de lui.
Il était fort probable qu'il ramène Vénus à sa cause une fois de plus.
Satané dieu, en plus d'être perfide, cruel, faux-cul et arrogant, il se trouvait qu'il était un excellent acteur.
Deshran aurait pus être presque touché par sa prestation.

Son regard se dirigea ensuite vers Karen, la femme chat, toujours éttendue au sol, sa poitrine se levant très faiblement, son poul était très faible, elle avait besoin de repos.
Deshran jucha la féline sur son épaule et se téléporta à l'exterieur du domaine maudit du dieu des enfers.

[Direction Lodon!!!]

A genoux, la jeune femme n'avait pas eu le temps de saisir ce qui était arrivé. Elle avait d'abord vu Karen revivre, puis Leshger pleurer, et enfin, tout disparaître pour se retrouver à un endroit opposé dans le Xil.

Elle se leva et se tint droite, tête baissée, appuyée contre une paroi en pierre, apathique. Elle cherchait à comprendre, quelque chose lui échappait. En même temps, une fureur terrible bouillonnait en elle, une rage qui n'allait pas tarder à sortir et à exploser, une fureur dévastatrice.

Une flamme s'alluma dans les yeux de Vénus, cachés par une mèche de cheveux. Elle entendit les excuses mentales de Leshger, et un mauvais sourire apparut sur ses lèvres. C'était bien joli, les excuses...

Tu peux dire ce que tu veux, ça ne change rien à ce que tu as fait...

Sa voix était rauque, vibrante de colère. Elle redressa vivement la tête, les traits crispés par la rage, elle passait du désespoir à la haine si facilement que c'en était troublant, mais Vénus ressentait de fortes émotions, peut-être même... trop fortes.

Tes excuses, garde-les... je ne veux plus jamais recroiser ton regard, plus jamais te voir, plus jamais t'entendre !

Sa voix montait au fur et à mesure, maintenant, elle criait presque.

Tu n'en as pas marre de faire souffrir les gens, de jouer un rôle, de manipuler tout le monde ? Tu t'es montré tel que tu étais vraiment en tuant Karen, pauvre malade ! Tu es un...

Elle s'interrompit, sa voix rageuse laissant un grognement rauque dans sa gorge. Elle chercha ses mots, un instant décontenancée, foudroyant toujours le dieu du regard, puis un sourire se dessina sur ses lèvres et elle articula :

Tu es un psychopathe...

Un rire glauque sortit de sa gorge, ricanement empli de haine qui laissait présager qu'elle allait entrer dans une rage plus grande que jamais...

Leshger écouta patiemment les propos pour les moins agressifs de sa femme, son regard démoniaque planté vers le sol, il écoutait avec un grande hantise… il se doutait bien que tout cela allait arriver un jour ou l‘autre


Vénus échapperaient à ses griffes protectrices avides de pouvoir.
Il sentait qu’il était en train de la perdre pour de bon elle aussi et son cœur s’emplit d’un sentiment de rancœur.

Sa tristesse se transforma rapidement en un dégoût.
Un dégoût non pas de ce qu’il l’entourait, non, un dégoût absolue de l’être répugnant qu’il était devenus.
Il dut faire d’immenses efforts pour ne pas se laisser submerger une nouvelle fois par ses sentiments.

Finalement, lorsque Vénus eu terminée ses ignobles reproches, le dieu des enfers dévisagea Vénus avec un regard avide et maléfique qui cachait faussement un désespoir infini.
Leshger lâcha un rire glauque et assourdissant qui se répercuta dans les profondeurs du Xil


"Et bien alors mon ange!! », ricana Lesgher avec un gloussement déconcertant, " Tu ne savais donc pas que le dieu auquel tu vouais une vénération absolue est le maître des enfers?
Je suis la création même mon amour et que tu le veuille ou non, en t’empa de mon cœur tu as pactisé avec le mal absolue.
Tu es foutue ma pauvre enfant et tu seras à moi pour le reste des temps!!! "

Sur cette note dramatique, Lesgher prit Vénus de force dans ses bras et approcha ses lèvres parfaites de celles de la jeune femme.

Elle percevait des bribes de sentiments émanant de Leshger, ce qui la déconcerta au plus haut point. Comment pouvait-on ainsi se dégoûter soi-même ? Elle se reprit, il lui était aussi arrivé ce genre de mauvaises passes... sauf qu'elle n'avait aucune raison de se haïr !

Et puis il commença à parler. Vénus l'écouta avec une horreur grandissante, ses yeux écarquillés de stupeur. Il avait définitivement brisé les chaînes qui masquaient sa véritable personnalité.

Foutue ? Vénus se retint de ricaner. Combien le lui avaient dit, et combien avaient péri ? Deshran, voulant l'assassiner, cinq ans auparavant, n'avait-il pas fini par se ranger à sa cause ? Einaff, souhaitant ses pouvoirs, n'avait-il pas succombé à la mort ?

Non, Vénus n'avait pas peur, et c'était peut-être une témérité dont elle aurait pu se passer. Quand le dieu l'enlaça et voulut l'embrasser de force, elle n'hésita pas une seule seconde et lui décocha une magnifique gifle. Elle se dégagea et recula de quelques pas.

Pas de ça avec moi, Leshger d'Aezwen, gronda la jeune femme en serrant les poings. Essaye encore une fois ce genre de plaisanterie, et ce n'est pas une gifle que je te retourne, je te castre définitivement !

Ses yeux lançaient des éclairs, mais en même temps, quelque chose brûlait toujours loin dans son être, quelque chose qu'elle fit taire et qu'elle utilisa pour raviver sa rancoeur. Oh non, il ne s'en sortirait pas comme ça !

Quant à la vénération... je la laisse à tes prêtres à Karaah ! Rappelle-toi... ni foi, ni loi, ni dieu, ni maître ! la devise de la Cabane ! je n'y ai jamais dérogé, et ce n'est pas aujourd'hui que je le ferai pour ton petit plaisir ! après tout c'est tout ce qui compte à tes yeux ! Antiaz n'est qu'un jouet pour toi, le trône est un jouet, JE suis un jouet ! Seulement maintenant je ne joue plus !

Elle se foutait d'être dans le Xil à la merci du plus puissant des dieux... elle se moquait de la mort, de la torture, à vrai dire elle n'en avait même pas conscience. Elle n'était qu'une jeune femme désespérée qui voyait toutes ses certitudes s'écrouler et qui s'en prenait au premier venu.

En l'occurence, Leshger.

Et pour être à toi pour l'éternité, il faudrait déjà que j'aie l'éternité devant moi ! Je ne suis pas immortelle, pas tout à fait...

Elle lança cette dernière réplique d'un ton aigre, qui grinçait comme des ongles sur un tableau noir, et qui avaient le goût le plus acide qui soit...

Lesgher reçut la gifle de celle qu'il aimait en pleine figure... les ongles de ses mains rèches et froides s'enfoncèrent dans sa peau blanche et trouva sa chair écarlate pour en faire sortir quelques petits filets de sang rouge vif.
Le dieu des enfers eu un pas de recul, puis en fit n second en arrière, pris de cours par la férocité de sa femme.


Son visage s'assombrit et il perdit toute traçe de son arrogeance... ses yeux s'humidifièrent et ses lèvres palpitèrent... ses jambes était flageolantes.
Où était donc passé le grand Leshger... le plus puissant et le plus implacable de tous les dieux d'Antiaz.
Il n'était plus qu'un petit être chétif et stupide empreint au désèspoir absolu.


Il se laissa tomber à genoux sur le sol humide et froid du Xil, son propre univers de méchancetée et de désolation ultime.
"Qu'ais-je fais bon sang! Mais qu'ais-je fais!", murmura-t-ild'une voix faible avant d'être parcourut d'un spasme terrible qui le plaqua ventre à terre.
Recroquevilllé sur lui même, il s'englotait comme le plus piteuse des créatures en ressassent dans sa mémoire de dieu tous les actes horribles et pervers qu'il avait commis au cours de sa longue et ténébrese existence.


Il se souvenait de cette admirable jeune fille qu'il avait rencontré plusieurs
années auparavant, cette jeune fille était Vénus.
Quoi qu'ils aient pus partagés, ces souvenirs réstaient gravés et inéffaçables.
Il se releva tant bien que mal sur ses jambes branlantes et tendit une main tremblante vers Vénus.

"Mon... mon amour! Comment peut tu me traiter de la sorte après tout ce que nous avons ensemble",hurla-t-il d'une voix pleine de rage, " Je t'aime Vénus! Tu n'as pas le droit de me faire ça a moi! Je... je m'excuse de toutes les abominations que je t'ais dites mais par pitié reviens moi! Je ferais tout pour toi et tu le sais!!!"

(t'en fais un peu beaucoup là)

Elle écarquilla les yeux en le voyant ainsi se traîner au sol, se désavouer totalement... ce n'était pas l'image de lui qu'elle avait, et elle s'avouait que ça la troublait profondément de voir que même lui avait ses faiblesses. Elle aurait presque préféré qu'il s'énerve, qu'il hurle, qu'il déchaîne les profondeurs du Xil... ça elle aurait été capable de gérer...

Mais ça...

C'était au-dessus de ses moyens. Elle resta un moment interloquée, ne sachant pas quel parti prendre. Elle aurait pu lancer une réplique froide et malfaisante, tranchante comme l'acier, cynique comme à son habitude, mais elle n'aimait pas du tout l'idée de s'attaquer à un homme à terre... ou brisé, puisque Leshger venait de se relever. Elle jeta néanmoins d'un ton qui se voulait méprisant :

Ca, Leshger, ce n'est pas digne de toi.

La voix était impérieuse. Vénus n'avait pas bougé d'un millimètre, bras croisés, le regardant droit dans les yeux. Un léger sourire apparut sur ses lèvres quand il se mit à hurler.

Ceci te ressemble plus. Seulement je me fiche de ce qui a pu se passer il y a cinq ans... parce que justement c'était il y a cinq ans.

Elle se radoucit et murmura :

Il ne s'agit pas que de choses dites. Cinq ans, Leshger, cinq ans passés à lutter contre toi dans le plus grand dénuement, ce n'est pas quelque chose que je suis apte à oublier. Le meurtre de Karen n'était que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Elle baissa les yeux, ne sachant pas comment il allait réagir à cela, espérant presque qu'il soit fou de rage, tout plutôt qu'une nouvelle crise de désespoir impossible à gérer...

Lesgher regarda Vénus avec un regard désolé... il ne comprenait plus rien... tous ses minces espoir de retrouver cet amour perdu s'écroulaient d'un seul souffle.
Il regarda ses pieds bottés un instant en se balançant légèrement sur son axe...la hainbe grondait en lui et pourtant rien ne le laissait paraître.. son visage blanc avait retrouvé sa neutralité habituelle.

"Bien Vénus! Si c'est comme ça alors il me semble que je n'ais plus rien à te dire puisque la seule chose que j'aimais en cet univers à disparue.
Vas! Pars très loin et que je ne revoye plus jamais",murmura Leshger d'une voix morte," Ma existence maintenant n'a plus qu'un seul but... détruire ce monde... je détruirais tout ce qui se lévera contre moi y compris tes chers amis"

Il fit volte façe et marcha quelques instants dans la pénombre puis finalement s'arrêta en cours de route et se retourna une nouvelle fois vers Vénus.

"Un jour ou l'autre peut-être nous nous retrouverons mon ange! Et alors là je serais sans pitié aucune",cracha-t-il finalement avant de disparaître définitivement dans les profondeurs de son monde ténébreux.

Vénus l'écouta, sans laisser ses sentiments paraître sur son visage. Elle s'en voulait de devoir dire cela, de devoir lui mentir et se mentir par la même occasion, mais elle n'avait vraiment pas le choix.

Elle le regarda partir, serrant les poings à s'en faire rentrer les ongles dans la chair, faisant saigner ses paumes blanches. Détruire ? Elle l'en savait capable, il n'hésiterait pas à tuer tout ce qui se dresserait sur son passage. Elle avait sans doute commis une énième erreur.

Elle attendit qu'il ait disparu dans l'ombre pour laisser une larme rouler sur sa joue, et se laissa tomber à genoux en se mordant la lèvre. Sa main tomba sur une pierre pointue, et sa peau saigna encore plus. Il lui vint une idée, une idée terrible pour se débarrasser définitivement du souvenir de Leshger...

/!\ la scène qui va suivre peut choquer les plus jeunes.../!\

L'arme de fortune pénétra la chair de son abdomen sans difficulté, lui arrachant un hurlement de douleur. Dans une souffrance abominable, elle dut plonger au fin fond de ses entrailles y chercher des êtres vivants, qu'elle allait tuer...

Ses mains ressortirent, pleines de sang, elle avait arraché les enfants qu'elle portait de son ventre. Elle retint un nouveau hurlement, qui franchit tout de même ses lèvres, tandis qu'un trait d'énergie frappait les foetus et les réduisait à néant. La jeune femme s'effondra en se mordant la lèvre inférieure.

Le sang coulait autour d'elle, elle sentait bien qu'elle allait mourir, l'hémoglobine maculait ses doigts. Elle gémit, son front était couvert de sueur. Etait-ce cette mort à laquelle elle aurait droit, elle, héritière légitime du trône ? une mort qui tient du suicide, dans le sang, les larmes et la sueur ? Non... et pourtant, elle sentait qu'elle partait.

Pardonne-moi... Leshger...

Murmura-t-elle avant de sombrer dans l'inconscience et la douleur, le sang coulant sans discontinuer de son abdomen fendu.

Pourquoi donc ses pouvoirs de guérison ne voulaient-ils pas marcher ? si elle en avait eu la force, elle aurait poussé des jurons abominables. Un dernier hurlement de douleur parvint à déchirer le silence, puis, plus rien...

(eh, pas de blagues hein, vous venez me sauver la vie !!! si Vénus meurt, a pu d'Antiaz !
*oui en même temps c'est une idée très con que j'ai eue là...*)

(Dès que je suis rétabli je viens te sauver mais euh...t'as vu que dans Anseln j't'ai fais un message téléphatique ? Je te l'envoi par MP)

(hum c'est bon quelqu'un est déjà sur ses gardes pour venir m'aider ^_^ qui est en ce moment dans notre belle Forêt sans Âge ^^)

(Bon bah va te faire alors ! )

Message téléphatique de Leïla à Vény => "Vény...où es-tu ? Que fais tu et où en es-tu avec Leshger ? Je suis désolée, d'avoir...de...Non je peux pas te le dire comme ça, il faut que je te vois...Dis moi où tu es je viens te rejoindre."

Un flash violent éclaira l'endroit du Xil où se trouvait Vénus. La déesse et Deshran avaient fait une arrivée fracassante, Azer voulait montrer qu'elle gardait la forme et que c'était pas un tombeau qui allait l'arrêter.

Ni un dieu du mal d'ailleurs, non mais !

Son regard se porta sur la silhouette recroquevillée au sol, en sang, baignant dans l'hémoglobine, les mains rouges, le ventre béant et avec les viscères plus tout à fait là où ils auraient dû être. Azer grimaça et s'accroupit à côté de sa protégée, faisant fi du sang et des boyaux.

Ma pauvre fille, ce que tu peux être sotte quand tu t'y mets... tu t'es avortée toute seule, c'est ça ? Tu sais qu'il y a d'autres moyens que de s'ouvrir le ventre ?

Vénus semblait à demi-consciente, mais à un mouvement de la tête de la jeune femme, Azer comprit qu'elle avait raison. Mais nom de nom, ce crétin de Leshger qui se disait amoureux de Vénus, qu'est-ce qu'il FICHAIT ? Dans le Xil, Azer ne pouvait pas faire grand-chose, et transporter la jeune femme alors qu'elle était dans cet état pitoyable, c'était un meurtre pur et simple.

Bon, Deshran, es-tu prêt à te battre si besoin est ? Va falloir appeller le maître des lieux... et je doute qu'il soit très... content de me voir.

Elle se plaça au centre de l'endroit où ils se trouvaient et inspira autant d'air que possible. Quand ses poumons furent gonflés à son maximum, elle appela d'une voix forte qui se répercuta jusqu'à l'autre bout du Xil... au moins :

LESHGER RAMENE TES FESSES ILLICO SI TU NE VEUX PAS QUE JE VIENNE TE CHERCHER !

Le rugissement aurait fait trembler les plus courageux. S'il ne répondait pas à ça, Azer ne donnait pas cher de sa peau, elle tenait à Vénus... mine de rien.

La voix terifiante de la déesse Azer retentie dans toutes les profondeurs du Xil faisant fuir les créatures et ouvrant dès lits de magma bouillonant.
Qui pouvait creer une telle puissance se demandait Leshger avec râge sur son imposant trône de magma mouillonant.

Le dieu des enfers se téléporta lui et sa chaise de pouvoir jusque devant les intrus qui venait de pénétrer dans son sanctuaire sacré.
Il dévisagea sa femme avec mépris avant qu'il ne décrouvent avec horreur ses vicères répenduent sur le sol humide et les restes des foetus de ses descendants.
Ses yeux s'exorbitèrent de rage devant cet abominant spectacle.

"COMMENT! COMMENT AS TU PUS OSER SACRIFIER MES ENFANTS ESPECE DE SALE CATIN!!!!!!!!!!!!!!!!!",hurla-t-il d'un voix aussi puissante que celle d'Azer.

Son regard tomba alors sur Azer, la belle Azer dont le visage avait une moue victorieuse.
Comment se pouvait-il donc que la déesse mère soit encore vivante après que Merkhaat lui ais transpércée le coeur de son épée magique?
C'était inconcevable, ses chances de dominer l'univers étaient d'un seul coup amoindries.

"Toi!!! Chienne! Que fais-tu en ce lieu! Ce n'est que sorcellerie! Tu dois être morte et décomposée depuis longtemps à l'heure qu'il est!
Et toi Deshran! Cesse de m'importuner alors que je peux sans problème te tordre le coup d'un seul tour de main!",cracha-t-il avec froideur.

Azer ne se laissa pas impressionner le moins du monde par ce qu'il disait. Elle croisa les bras et pencha légèrement la tête sur le côté, un drôle de petit sourire naissant sur ses lèvres.

Et toi, comment oses-tu l'engueuler alors qu'elle est en train de crever ? ce qu'elle a fait ne me plaît pas plus qu'à toi, mais pour d'autres raisons. Tu devrais savoir que c'est une habitude, chez elle...

Elle leva les yeux au ciel en soupirant sous les insultes. Chienne, ah, elle ne l'avait jamais entendu, celui-là. Au moins il se renouvelait de temps à autres, c'était toujours ça...

Deshran n'a fait que me servir d'escorte, fiche-lui la paix. Quant à moi, je me permets de te rappeler que je suis aussi immortelle que toi.

Elle eut un petit geste de la main qui semblait vouloir dire que c'était totalement secondaire, et en l'instant présent, ça l'était.

On a un problème plus urgent à résoudre. Tu es censé aimer Vénus, Leshger. Si tu l'aimes vraiment, sauve-la... et ne me sors pas d'excuse du genre qu'elle t'a repoussé et que tu ne vois pas pourquoi tu l'aiderais, ça ne marche pas. Elle t'a repoussé mais si tu la laisses mourir, tu ne sauras jamais pourquoi !

Elle avait parlé d'une traite, ne laissant pas le dieu en placer une. Son ton montait au fur et à mesure, elle termina en hurlant :

ALORS MAINTENANT FAIS-MOI LE PLAISIR DE LA SAUVER ET FISSA !

Ca avait le mérite d'être clair, s'il ne comprenait pas, elle était prête à lui retourner des centaines de gifles bien plus cruelles que celle de Vénus jusqu'à ce qu'il entende raison !

JE TE DONNE L'OCCASION DE SAUVER TA FEMME ET DE LA RECUPERER ! RAPPELLE-TOI LESHGER, CE QUE TU DISAIS ! SANS ELLE, TU N'AS PLUS D'AUTRE RAISON D'EXISTER QUE DE TOUT DETRUIRE ALORS TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE CESSER TES CONNERIES ET DE SAUVER LA FEMME DE TA VIE, BORDEL !

La gueulante avait de quoi surprendre, d'ailleurs, Azer, frémissante de rage, se surprenait elle-même !

Lesgher rageait intérieurement à tel point que la surface de sa peau blanche et pâle était parcourue d'étincelles éléctriques bleutées.
Il détestait reçevoir des ordres de qui que ce soit mais encore plus, voir la femme en train d'agoniser... celle qu'il le passionnait et le rendait fou au point de tout donner pour cette insignifiance humaine.
Tout amour n'avait pas quitté le démoniaque Lesgher après tout... peut-être avait-il encore un coeur?
Le dieu des enfers serra ses poings aussi durs quue des pierres et ses ongles s'enfonçèrent dans ses chairs.

Il détourna son regard de ceux qui se tenient devant lui pour laisser couler sa râge et sa tristesse.
Enfin, après une si longue durée les barrages qui retenaient ses sentiments réels cédèrent et laissèrent s'échapper un flot inintérromput de larmes et de spasmes de désèspoir.
Sa petite crise de toute à l'heure n'avait été qu'un colère puérile... Lesgher était triste et il le fit savoir.

Il se laissa tomber à terre et hurla sa haine et sa tristesse... le Xil gronda et des gerbes de lave apparurent de partout.
Les créatures démoniaques répondirent à sa plainte en hurlant aussi fort que lui... elles ressentaient sa souffrance ultime.
Mais il ne devait pas se laisser submerger par ses sentiments, pas encore.


Lesgher sécha ses larmes rapidement puis s'agenouilla aux côtés de sa femme éventrée d'où coulait un fleuve de sang poupre et de morceaux d'organes.
Il embrassa Vénus et la serra contre lui... son étreinte dura longtemps mais le fleuve de sang fila en sens inverse et regagna le corps déchiré de la jeune femme.
Les cellules et les organes se recomposèrent peu à peu, les toetus regagnèrent leur liquide amiotique chaud et réconfortant qui leur était vital.


Puis une fois que sembla remise de son "auto-avortement", il lui susura un mot doux au creu de l'oreille:
"Je t'aime Vénus et je t'ai toujours aimé et quoi qu'il arrive je t'aimerais toujours même si tu es la chose que je déteste le plus. Pardonne moi mon amour, je t'en supplit!!!"

Sur ce, le prince démoniaque se retourna et fit quelques pas en reculons, ses manifique yeux noirs toujours posés sur la jolie femme qu'il venait de sauver.
Enfin, il se retourna et sa tête se baissa si bien que ses longs cheveux lui obscurcirent la vue.
Un cercle jaune vif de lave en fusion se désina sous ses pieds et Lesgher fut aspiré par le flot brûlant qui circulait sous la croute solide du Xil, son propre élément.

Rien ne pouvait désigner la fureur et la souffrance qu’endurait le prince des enfers.
Il fulminait littéralement de rage, baignant dans un lac de lave en fusion, son esprit bouillonnait
Lové en position fœtale, son cerveau ressassait à une vitesse exponentielle les derniers évènement s qui s’étaient produits.
Il avait faillit perdre le but de sa vie, celle qui aimait et avait faillit la détruire dans sa folie meurtrière.
Et par-dessus tout il haïssait tout particulièrement ce sale insecte de Deshran dont la puissance, semblait-il, ne cessait de croître.

Un sourire démoniaque se désigna sur les lèvres de Leshger et il émit un rire glauque et assourdissant car il savait que, le moment venu, il écraserait le dieu des assassins comme un vulgaire moustique.
Il sortit du lac de lave et marcha u peu sur le sol pour se rafraichir après ce bain pour le moins bouillonant.

Soudain, une vive et insupportable douleur lui déchira le crâne comme si une lame chauffée à blanc venait de lui transpercer le cerveau.
Il fit quelques pas avant de s’effondrer au sol, à genoux comme un homme soumit à la volonté de son dieu.
Leshger tenta de se relever mais la douleur se fit plus vive encore si bien qu’il paqua ses mains contre ses tempes.

Des paroles insensés fusaient dans sa tête à un rythme effréné.
« Le sang! Oui le sang! Je vous détruirais tous bande de larves puantes!… Non! J’aime trop Vénus pour ça!… Ah Vénus! Cette catin de mes deux! Je lui ouvrirais bien le ventre à cette garce!… Non! Jamais plutôt mourir que de voir Vénus mourir!!!! »
C’était insupportable, on aurait dit que deux personnes parlaient dans son esprit… il semblait que Lesgher soit pris d’un dédoublement de personnalité. Son côté démoniaque laissa un temps place à son côté de dieu attendrissant et bon et inversement.

Bientôt, c’est son corps qui changea au rythme du changement de personnalité et ce avec un souffrance terrible.
Lorsque son côté positif s’exprimait, une douce lumière blanchâtre émanait de son être et de magnifique et grandes ailes blanches d’ange poussaient sur le haut de son dos.
Puis lorsque c’était son côté démoniaque qui refaisait surface, sa peau se recouvrait d’écailles pourpre, ses pupilles devenaient des fentes ovales et sa bouche se transformait en gueule démesurée et pourvue de dents tranchante qui rendait son dialecte limité.


Mais bientôt, à force de se rouler comme un vermisseau contre le sol humide, Leshger en eu assez et au prix d’un ultime effort surhumain(ben oui c’est un dieu) il hurla de rage tout ce que lui permettait sa cage thoracique
« ASSEZ!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
Finalement, les voix se turent et Leshger demeura en recroquevillé sur lui-même, contre le sol, en pleurant comme un enfant désespéré.

Vénus observait la scène sans mot dire, sans broncher, sans se manifester, laissant les larmes rouler sur ses joues d'albâtre. Comment supporter de voir celui qu'on aime devenir schizophrène, surtout quand on sait que c'est de sa faute ? Vénus n'y parvenait pas.

Le hurlement de rage lui vrilla les tympans et elle porta une main à sa tête en étouffant un sanglot. Elle se sentait stupide et inutile, le regarder ainsi lui faisait terriblement mal. Elle attendit qu'il se calme pour s'avancer vers lui. Elle s'agenouilla à côté de lui et lui caressa doucement les cheveux, essuyant furtivement ses larmes. Il n'avait pas besoin de supporter son chagrin à elle.

Pardonne-moi, Leshger, pardonne-moi... je ne suis qu'une idiote...

Elle ferma les yeux, diffusant des ondes d'apaisement, faisant tout pour empêcher Leshger de sombrer. N'était-ce pas, au fond, son rôle ? Elle se devait de servir à autre chose qu'à coller des râteaux à tout bout de champ.

Elle déposa un baiser sur la joue du dieu, toujours caressant sa chevelure.

Sache que je serai toujours là, quoiqu'il arrive, même si tu en viens à me détester... même si tu me considères comme la pire des chieuses.

Elle lui sourit, un sourire qu'elle voulait rendre rassurant et réconfortant. Elle continuait de diffuser des ondes apaisantes, des ondes d'amour aussi, elle espérait que ç'aurait de l'effet. Si cela n'en avait pas, elle ne donnait pas cher de sa peau.